Né le 07 Février 1955 

Ne cherchez pas sur la carte le lieu de ces scènes étranges, pas plus que l’époque, ou toute autre élément concret auquel vous aimeriez plus ou moins consciemment, vous raccrocher. Non, il va falloir ici que vous acceptiez de vous laisser entrainer. C’est vrai, vous aurez du mal à le faire car avant d’embarquer, vous aimez d’habitude avoir une idée précise du lieu de votre voyage, et de son utilité.

Il faut y renoncer. Tout comme il faut renoncer aux habitudes d’ailleurs…

Dans les toiles de Segura, le regard se perd et dans le même temps, l’esprit se retrouve. Le plus souvent, on est en suspension car après tout, il est bien connu que « le monde est plus beau vu d’en haut ». On « flotte » littéralement dans les airs, en (bonne) compagnie d’étranges personnages aux mœurs intrigantes. Sans les connaître, on les apprécie d’emblée. La lumière, les ciels tantôt bleu nuit tantôt obscurs, les petits détails… tout paraît bienveillant, « doux » et propice à la rêverie. Si la peinture a parfois de véritables dons, il est ici question de toiles « bienfaitrices ». Grâce à ces invitations uniques formulées par Segura, emplies de générosité et de chaleur, on accède à un monde parallèle, un petit paradis imaginaire dans lequel on aime se réfugier. Alors, le moment venu, l’esprit se repose, se libère, et c’est à notre tour de déployer nos ailes.

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